Numérisation : un facteur d’une croissance accrue en Europe

Publié le : 15 mars 20215 mins de lecture

Les dirigeants s’attendent à des changements massifs en raison de la numérisation et voient de bonnes perspectives de croissance pour l’Europe. Cependant, les possibilités sont sous-estimées.

Les technologies numériques peuvent améliorer considérablement la compétitivité de l’Europe et stimuler la croissance sur le continent, selon un consensus entre les chefs d’entreprise européens. Selon cette étude, 96 % des membres du conseil d’administration interrogés sont convaincus que la numérisation va accroître la compétitivité de l’Europe. L’optimisme est de plus en plus grand en ce qui concerne les perspectives économiques : 60 % des dirigeants estiment que la situation économique de l’Europe va s’améliorer au cours des trois prochaines années. L’année dernière, ce pourcentage n’était que de 46 %.

Bien que les possibilités offertes par la numérisation soient reconnues, les représentants des entreprises estiment que l’Europe ne peut pas suivre le rythme de la Chine ou des États-Unis. 61 % des personnes interrogées estiment que l’économie américaine joue actuellement un rôle de premier plan dans la numérisation. Jusqu’à 53 % des personnes interrogées pensent que les États-Unis seront encore dans cette situation dans trois ans. La concurrence de la Chine, en revanche, va s’intensifier. Bien qu’environ la moitié (51 %) des personnes interrogées pensent que l’Europe est actuellement en avance sur la Chine en matière de développement des technologies numériques, seuls 30 % d’entre elles estiment que cette avance pourra encore être maintenue.

La numérisation comme défi

De nombreux dirigeants perçoivent la révolution numérique comme un défi majeur, car elle aura des effets de grande portée à court terme sur tous les secteurs de l’économie. 62 % des personnes interrogées pensent que la numérisation va fondamentalement changer ou même rendre obsolètes les modèles commerciaux existants dans leur secteur au cours des douze prochains mois. 63 % craignent de perdre des clients au profit de la concurrence s’ils ne réussissent pas à adapter rapidement les nouvelles technologies. Néanmoins, les entreprises ont jusqu’à présent investi dans les technologies numériques principalement dans le but d’accroître leur efficacité (60 %). Seuls 40 % des personnes interrogées le font pour développer de nouveaux produits et services.

Les technologies numériques permettent d’optimiser les processus et de réduire les coûts. La numérisation peut également contribuer à accroître la productivité et à stimuler l’innovation. Par conséquent, les entreprises devraient regrouper leurs investissements dans les technologies numériques dans les domaines qui conduisent directement à une plus grande croissance. Elles doivent également faire de l’utilisation de ces technologies une composante essentielle de leurs stratégies commerciales.

Les personnes interrogées estiment que, malgré ces défis, l’économie européenne est déjà bien positionnée dans une comparaison mondiale. Une majorité (61 %) est convaincue que l’Europe est suffisamment compétitive et 47 % pensent que la compétitivité va encore s’améliorer dans les trois prochaines années. Pour y parvenir, les représentants des entreprises considèrent que trois champs d’action sont particulièrement importants : 40 % des personnes interrogées réclament des investissements supplémentaires dans l’expansion de l’infrastructure numérique, 38 % veulent créer des pôles d’innovation spéciaux et 35 % attendent des mesures supplémentaires de la part de la politique pour améliorer le climat d’investissement pour les entreprises en Europe.

Les Allemands sont particulièrement optimistes

Selon l’étude, les chefs d’entreprise allemands sont particulièrement convaincus de la force actuelle de l’économie européenne : 85 % considèrent que l’Europe est compétitive, et 52 % pensent que la compétitivité continuera à augmenter au cours des trois prochaines années. Toutefois, ils sous-estiment le potentiel perturbateur de la numérisation : seuls 41 % d’entre eux supposent que les modèles commerciaux existants dans leur secteur seront fondamentalement modifiés dans un court laps de temps par les technologies numériques. Un peu moins de la moitié (44 %) pensent que leur entreprise perdra des clients au profit de la concurrence du fait de la numérisation.

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